Châteaux et villages
Dans l'église paroissiale, nous possédons une oeuvre de Joseph Vallet, sculpteur nantais ( 1841-1920) C'est l'autel de Sainte-Anne ,dans le transept Nord.
Avec pour rétable, la naissance de Marie
Sur la place de l'église,
Le monument aux morts porte la signature de J. VALLET
En 1920, à sa mort la "Semaine Religieuse" lui consacre un petit article :
Un artiste chrétien : Le sculpteur nantais Vallet
L’art - et nous avons en vue ici l’art du peintre et du sculpteur – est une puissance : une puissance pour le bien ou une puissance pour le mal, suivant les principes qui l’inspirent et le but qu’il se propose.
De nos jours, hélas ! bien rares sont les artistes qui consacrent leur talent au service du bien, au service de Dieu. Aussi, lorsque nous rencontrons l’un d’eux sur notre route, devons-nous lui adresser l’hommage de notre respect reconnaissant. Parce qu’ils s’appliquent à célébrer les gestes augustes de Jésus-Christ et de ses saints, de tels hommes sont, à leur manière, des prédicateurs de la vérité.
Tel fut M. Vallet, le sculpteur nantais, qui vient de s’endormir dans le Seigneur, à l’âge de 79 ans. Aussi, la Semaine Religieuse se fait-elle un devoir de lui consacrer, au nom du clergé et des fidèles nantais, cette courte notice, témoignage de la commune reconnaissance. Oui, l’art de M. Vallet fut exclusivement religieux. Pour s’en convaincre il suffisait de visiter son atelier : des Christs, des Anges, des Madones, des Saints et des Saintes : rien que des sujets familiers à l’iconographie sacrée, traités avec un souci évident d’édification, tout à fait dans l’esprit de nos vieux imagiers gothiques. Car M. Vallet, rompant avec des habitudes d’atelier presque générales, héritées de la Renaissance, chercha à se maintenir toujours dans la tradition médiévale. De là, dans nombre de ses statues – toujours magistralement drapées – une certaine dignité hiératique qui s’harmonise facilement avec les lignes calmes et nobles de nos édifices religieux.
Il ne put répondre à une commande qui jamais ne se relâcha, que grâce à une prodigieuse fécondité. Aussi ses œuvres sont-elles extrêmement nombreuses, disséminées dans la plupart des églises du diocèse et dans plusieurs églises des diocèses voisins.
Dans une aussi abondante production, tout ne pouvait être d’un égal mérite – c’était inévitable. Toutefois, un grand nombre d’œuvres émergent, remarquables soit par l’originalité de la conception, soit par le souffle religieux qui les anime. Nous tenons à signaler, parmi les plus admirées : le bas-relief de la Communion à sainte Marguerite-Marie, le bas-relief du maître autel de la Bruffière, représentant les douzes apôtres avec au centre, le divin Rédempteur ; le Christ agonisant, la Flagellation, une des grandes compositions- la meilleure assurément- de la Scala Sancta du Calvaire de Pontchâteau, etc… Beaucoup de Vierges exécutées par M. Vallet sont devenues populaires : qu’il nous suffise de citer Notre Dame de Miséricorde à Saint Similien. Mais son chef-d’œuvre, à notre avis, se trouve à Notre-Dame-de-Bon-Port : c’est le groupe si pathétique des saintes Femmes au pied de la Croix, dans la nef de droite.
Il nous semble que le Sauveur, que les Bienheureux ont dû bien accueillir celui qui a consacré toute sa longue vie, jusqu’à l’épuisement de ses forces, à les célébrer et à faciliter l’ascension des âmes vers les inconcevables et inexprimables réalités de l’Au-delà.
Un AMI
Si vous voulez en connaitre un peu plus sur Joseph Vallet, voici un lien à fouiller, avec plusieurs références et notes qu'il faut aller voir :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph_Vallet